historique de garbolino
| 1945 | L'histoire de Garbolino commence en 1945 : cette année là, Henri Garbolino se lance, à Ecouen en région Parisienne, dans la fabrication de cannes à pêche à base d'alliages métalliques. C'est l'époque des cannes en mince tube d'alliage d'aluminium… Ces modèles nous semblent sortir tout droit d'une autre époque ; ils ne sont pourtant pas si anciens et ont ouvert la voie de l'utilisation industrielle des caractéristiques mécaniques des matériaux pour la construction des cannes. Les établissements Garbolino se développent, emploient 35 personnes, et en 1957, deviennent société. | |
| 1960 | Du métal à la fibre de verre 1960 voit la première grande innovation : la fibre de verre fait son apparition et la marque intègre les premiers composites dans ses fabrications. A partir de 1962, Garbolino s'adapte à l'imprégnation du verre, c'est-à-dire au mariage résine-verre. La Société acquiert ainsi une grande maîtrise du façonnage des tissés et se libère des contraintes inhérentes à la sous-traitance liée à l'imprégnation. Cette étape de la fabrication d'une canne à pêche est intégrée par la Société Garbolino : une démarche industrielle importante qui représente des avantages financiers non négligeables et affirme le savoir-faire de la marque. La fibre de verre, outre les avantageuses qualités mécaniques qui lui sont propres, permet d'allonger et d'alléger les cannes : en 1965, Garbolino abandonne totalement les fabrications métalliques et se lance dans le développement des stratifiés verre-résine. Quatre années plus tard, l'usine est transférée à Sainte Maure de Touraine : ce site, desservi par l'autoroute A10, est situé au sud de Tours, à mi-chemin entre Paris et Bordeaux. L'effectif du personnel, toujours en hausse, atteint alors 40 personnes. | |
| 1974 | En 1974, M. Henri Garbolino, le fondateur de l'entreprise se retire définitivement : il cède ses parts à la holding financière VMC connue dans le monde de la pêche pour ses fabrications d'hameçons. | |
| 1977 | Carbone et productions d'Extrême-Orient L'année 1977 est déterminante pour le monde de la pêche et les fabricants de cannes : les premiers modèles en composite carbone apparaissent. L'utilisation de ces fibres synthétiques de haute technologie révolutionne toutes les données existantes. Ce nouveau matériau amène une importante évolution au niveau de l'action des cannes à pêche et permet d'autre part de produire des cannes plus longues, d'une section plus réduite et d'un très faible poids. | |
| 1980 | Au début des années 1980, la concurrence des productions originaires d'Extrême-Orient commence à se faire sentir en Europe. De nombreux fabricants sont bousculés par cette tempête qui amène sur le marché des cannes proposées à des prix très bas. Cette concurrence s'accentue et s'aiguise au fil des années. Garbolino n'échappe pas à ce nouveau contexte, et doit y adapter sa structure et ses effectifs : de 183 personnes en mars 1981, le nombre de personnes employées par la Société tombe à 75 en 1988. Dans ces années de crise, Garbolino se distingue par une stratégie économique de diversification marquée par la volonté de conserver et d'affirmer son identité industrielle. La canne à pêche reste la fabrication dominante, 75% de l'activité globale, mais l'entreprise produit également des articles destinés à d'autres disciplines sportives comme la planche à voile, le ski, le cycle, le canoë, l'aviron… D'autres sociétés françaises ont, à cette époque, choisi une autre voie et se sont diversifiées dans le cadre de l'activité pêche. Cette direction a occulté la dimension production, a obligé ces sociétés à faire du négoce et a poussé le marché à la baisse. Lorsque la concurrence est exacerbée, on entre dans une guerre des prix outrancière : c'est un processus dangereux qui entraîne souvent une baisse de la qualité des produits et qui, à long terme, ne peut favoriser l'image de la pêche… | |
| 1988 | Génération Viper Process® 1988, une année majeure pour Garbolino. M. Paul-Henri VIELLARD, ancien membre de la holding VMC, rachète la Société. C'est également la naissance et le développement d'une nouvelle technologie de fabrication : le Viper Process®. La fabrication ne se fait plus à partir de tissu de carbone, mais de fils « tricotés » et croisés à même le mandrin. Ce procédé optimise les réactions mécaniques du produit fini : la structure est presque isotropique, c'est-à-dire que les caractéristiques mécaniques sont identiques en tous les points de la circonférence. Il évite les chutes et les pertes consécutives aux coupes. Le système Viper Process® est entièrement automatisé, numérisé et géré par l'informatique, alors que le drapage réalisé avec les tissus de carbone reste entièrement manuel. Le fil est directement acheté chez le filateur tandis que les nappes et les tissus sont commandés chez les tisserands. Le coût des bobines de fil est donc inférieur à celui des rouleaux de tissus ou de nappes. | |
| 1999 | Un savoir-faire de haut niveau Cependant, Garbolino se devait de pénétrer le marché des cannes de compétition fabriquées à partir de nappes de carbone de très haut module. La Société se lance donc dans la fabrication de cannes de compétition haut de gamme à partir de nappes de carbone THM et THMS, achetées chez les tisserands, puis franchit une étape supplémentaire en 1999, en mettant au point une machine, dite calandreuse, spécialement étudiée pour fabriquer de la nappe à partir de fil de carbone. Cette technologie, certifiée ISO 9001 –2000, permet de fabriquer des nappes de différents grammages et modules, employées dans la construction des cannes de compétition de 11.5m à 16m destinées aux différents marchés européens sur lesquels Garbolino est présente. Toujours en 1999, une usine de fabrication de cannes voit le jour à Modra, tout près de Bratislava, la capitale slovaque. A partir de la technologie Viper Process®, en utilisant les matières premières, les mandrins et les composants de l'usine française, et en employant des salariés formés en France, ce site produit les seules cannes « Made in Europe » capables de surclasser les réalisations chinoises qui inondent le marché. Garbolino est aussi un fournisseur reconnu de tubes carbones destinés à différentes applications dans le sport et l'industrie, et se développe dans des domaines aussi variés que l'aéronautique, l'agriculture, le sport… Tous les ans aux Journées Européennes des Composites, le plus important salon au monde dans sa spécialité, le stand ne désemplit pas et attire les responsables de bureaux d'études des entreprises les plus prestigieuses. | |
| Aujourd'hui | Compétition et exploits Garbolino a appuyé l'axe de sa démarche économique en s'investissant largement dans la pêche de compétition et les activités sportives de haut niveau. Dans ce domaine, être à la hauteur de ses ambitions implique une adaptation et une remise en cause permanentes. C'est un moteur pour la recherche et la mise au point de produits toujours plus performants, un vecteur d'image et de notoriété. Garbolino, fournisseur officiel du Club France, possède le plus beau palmarès européen de la pêche de compétition. Ce contact permanent avec des compétiteurs de renom comme Diégo Da silva ou Didier Guessard permet une évolution et une amélioration constante des produits : les besoins des champions sont traduits en termes industriels et deviennent vite accessibles à tous les pêcheurs. Un important rôle est aussi tenu par des conseillers techniques reconnus, chacun dans sa spécialité, comme Michel Naudeau (carnassier), Laurent Jauffret (truite), Dominique Audiqué (carpe) ou Dominique Caballero (mer). Ils testent et mettent au point les produits, et la commercialisation n'est réalisée qu'après leur agrément. La maîtrise éprouvée du carbone a également permis à Garbolino de relever des challenges où la performance et l'exploit sont toujours associés : la Société, qui avait fourni les avirons de Gérard D'Aboville, l'homme qui, en 1991, a traversé l'Océan Pacifique en solitaire à la force de ses bras, a aussi équipé Emmanuel Coindre, nouveau détenteur du record de la traversée de l'Atlantique Nord à la rame depuis septembre 2004. |